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12 octobre 2008

1ER EPISODE

 

  CHERCHEURS D’ AMOUR

 (jaillissements de mots

    sur le net et via sms …)

à Béhémoth qui a su m’écouter sans jugement sur le net, me dire son avis, me donner aussi des conseils informatiques, et avec qui d’ écran à écran nous avons pu échanger un petit bout de temps de confiance,

à mes amies, amis et rencontres humaines,

A la Vie qui est en moi et qui me fait aimer ce que je rencontre, grâce aussi à tous les auteurs vers lesquels je suis allée et que je remercie à l’infini de tout ce qu’ils m’ont donné d’apercevoir sinon de voir : Monsieur Krishnamurti, Antony de Mello, Arnaud Desjardins, Osho Rajneesh, Paulho Coelho, Pema Chödron, Susanna Mc Mahon, Jean Yves Leloup et Marie de Solenne, Christiane Singer, Catherine Bensaïd, et j’en passe…. Il y a beaucoup d’absorption en moi de leur regard porté sur la vie et quelle chance pour moi d’avoir rencontré leurs mots qui ont permis de trouver un espace en moi pour qu’un certain courant de vie me traverse et me lave parfois profondément.

Et c’est ce que j’essaie de transmettre au gré aussi de mes propres émotions positives et négatives, de mes sentiments et de l’amour rencontré qui, bien qu’ils soient en filigrane dans ce monde, ont leurs mots à dire. C’est ce qui peut être vu, comme un éclair, de tout cet enchevêtrement qui peut, qui le sait et c’est mon humble et présomptueux souhait, aider un passant qui viendra se poser le temps d’un instant prenant sur mes mots, les miens ou les mots d’emprunt aussi.

 P R E A M B U L E

 

Il y a plein de mots qui ont voulu surgir de moi comme un geiser qui s’échappe de la terre. Je les ai transmis à quelqu’un qui m’écoutait de l’autre côté d’un écran et d’autres mots sont venus vers moi : une conjugaison particulière s’est instaurée , abondante, à foison ou beaucoup plus modérée sans mêler d’émotions, réponse parfois silencieuse même. Le langage de l’écriture ! A-t-il un sens ?

J’aime ce que dit Osho Rajneesh :

« Dès qu’il y a des mots,

Il n’y a pas de sens véritable.

Pourtant voici des mots. Que faire ?

Lis entre les lignes,

Ou bien lis ce qui est dit et non écrit,

Ou bien vois ce qui est montré et non dit,

Ou encore comprends le sens

De ce qui n’est même pas montré.

C’est à dire regarde en toi.

Les mots sont à l’extérieur

Mais la signification est à l’intérieur ».

Ces mots échangés avec des personnes comme moi inscrites sur un club Internet, ont favorisé certaines rencontres. Sont-ils porteurs de quelque chose en nous et vont-ils être la sève de la vie qui va s’immiscer dans l’intérieur d’ une autre personne de par sa propre perception des mots lus avec les yeux et entendus par des fibres qui font tout ce que nous sommes ? Quelle est cette alchimie qui nous invite à privilégier telle ou telle rencontre ? Il y a du mystère dans la vie et ce mystère semble être aussi un élément moteur qui donne du sel à notre vie et l’envie de regarder d’une autre façon, avec amour, tout ce qui fait un être humain. Quelle aventure, la vie !

J’ai le ressenti, sans tort ni raison, que ce que je pose là sous mes yeux, sous les yeux d’un autre, c’est parfois toute une conversation intérieure qui va m’aider à déposer tout ce qui fait mon « moi », composé d’ émotions, sentiments, tourmentes, frustrations, questionnements, violence, haine, amour, envies d’aimer et d’aider, pour pouvoir rester sur le fil du rasoir de la vie avec juste ce qu’il faut d’équilibre pour continuer à avancer sur la voie qui semble venir à moi : quelquefois, je tombe à nouveau dans le piège des syndromes du manque et je me relève pour me hisser à nouveau sur ce fil à qui je souris pleinement d’être encore là à me tendre sa force.

J’ai 53 ans : je suis une femme divorcée après 23 ans de vie commune avec mon ex mari ; j’ai vécu ensuite seule dans un studio pendant un an. J’ai rencontré quelqu’un en répondant à de petites annonces sur un journal local, nous avons vécu 4 ans environ ensemble dans sa maison et je l’ai quitté pour vivre à nouveau seule ; après cette dernière séparation, j’ai traversé des moments de souffrance d’être séparée d’un homme avec qui j’avais aimé nos bons moments, j’ai rencontré des moments de solitude qui m’ont ressourcée et remplie de vitalité au contact de la nature si belle l’automne dernier. J’aime aussi me plonger dans cet espace intérieur que l’on trouve parfois lors de méditations. Et à présent, je ressens l’envie réelle de rencontrer un homme pour l’aimer.

Aussi, je me suis inscrite dans un club sur Internet où j’ai déposé mon annonce et au gré des écrits, les miens, ceux des hommes qui ont bien voulu me répondre ou m’aborder, j’ai fait des rencontres et c’est tout un chemin de vouloir s’engager à nouveau, à l’automne peut être de ma vie, à aimer quelqu’un en particulier. Car, toutes les rencontres m’ont emmenée vers mes propres vulnérabilités, mes élans et toutes m’ont parlé tout au fond de moi. J’ai rencontré des hommes aussi avec leurs propres peurs en face des miennes et c’est tout un chemin de connaissance, de soi, de l’autre, des autres qui m’a été proposé de connaître ou reconnaître.

Je vais vous livrer mes mots, ceux qui ont bien voulu sortir de moi face à un écran et envers quelqu’un d’inconnu et je transcrirais certains de leurs propos face aux miens, et parfois le ressenti dit, l’émotion que j’ai vue et qui n’est pas forcément ce qu’ils ont ressenti au fond de leur être puisque c’est moi qui parle et qu’il y a une partie subjective même si je veux m’en défendre. J’essaierai d’être le plus honnête possible dans cette démarche.

Pourquoi cette démarche ? Elle m’est venu à l’esprit quand j’ai eu une panne d’ordinateur et que je pensais que toute cette « prose » échangée allait disparaître sans laisser de traces. C’est peut être mon ego qui me dicte cela pour me dire « vois tout ce que l’on peut créer juste par le pouvoir des mots » et je n’en sais rien mais je ressens, à toute petite échelle, celle où je me trouve aujourd’hui, d’être un témoin oh combien vivant qui participe entièrement et librement à mon propre chemin de connaissance et à celui des autres et j’ai envie de témoigner de ces démarches entreprises entre hommes et femmes d’aujourd’hui, dans un âge qui semble être celui de la maturité et qui renferme encore pourtant combien de peurs qui font que nous vivons surtout, me semble-t-il, les moments de séduction à fond (et je me suis prise aussi en flagrant délit tant de fois) et que dès qu’une situation réitère le connu, nous voulons tenter l’expérience avec quelqu’un d’autre qui certainement va mieux nous convenir.

Pour être en vérité avec tout ce que je suis aujourd’hui, il faut que je dévoile aussi mes livres qui m’accompagnent dans cette recherche de vérité et d’amour.

Je suis une adepte des œuvres de Monsieur Krishnamurti, « Se libérer du Connu, Le Vol de l’ Aigle…. », Antony De Mello : « Quand la conscience s’éveille » (je remercie Isabelle, professeur de Yoga qui me l’a fait connaître car ce livre a été le point de départ d’un regard nouveau que j’ai posé sur la vie), Arnaud Desjardins « L’audace de vivre » et « Pour une mort sans peur », Jean Yves Leloup et Marie de Solenne « Aimer…malgré tout », Catherine Bensaïd « la Musique des Anges », Guy Corneau « La guérison du cœur » et « Victime des autres et bourreau de soi-même"….et j’en passe. J’ai aimé l’ Alchimiste de Paulo Coelho qui m’a fait ouvrir une fenêtre sur ma propre vie, j’ai plongé et replongé dans « Le Pèlerin de Compostelle » en faisant les exercices proposés et j’ai adoré et pleuré « Sur le bord de la Riviera Piedra : et je l’ai relu et relu pour voir si j’avais oublié un passage. Chaque fois, c’était comme si je ne l’avais pas lu précédemment. Et je me souviens qu’un 8 décembre 1998, j’ai acheté dans un petit supermarché à côté de chez moi un petit livre bleu « Manuel du Guerrier de la Lumière » et il m’a donné la force de faire le bon choix pour moi même si pour d’ autres c’était un mauvais choix. Je l’ai gardé longtemps et j’ai fait connaître ces livres à mon entourage proche, intime ou moins familier. Ma fille ensuite m’a offert chaque nouveau livre de Paulo Coelho.

C’est particulièrement à Pema Chödrön avec son livre « les Conseils d’une amie pour temps difficiles » (quand tout s’effondre) que je rends hommage pour tout ce qu’elle m’a fait découvrir : oh combien elle m’a aidée comme une véritable amie tout au long de ce parcours, qui m’aide et qui continuera à m’aider. Qu’elle en soit remerciée pour toute la tendresse qu’elle a su me communiquer et qu’elle m’a appris à voir tout au fond de moi ! Que cette grâce d’amour de la vie que j’ai trouvée comme fil d’Ariane vous soit donnée à vous lecteur ! J’espère que vous la trouverez en vous si elle n’y ait pas déjà.

Les trois premiers auteurs (Krishnamurti, Antony De Mello, Arnaud Desjardins) nous invitent (je résume à l’extrême) à vivre l’instant présent sans recourir à nos prismes ancrés en nous, ceux ci même qu’il faut amener à notre conscience afin de s’en délivrer : nous regarder avec une énergie autre que le jugement, une énergie d’amour qui nous fait voir ce qui est. Absolument Tout ce qui est !

Et j’aime aussi entendre Arnaud Desjardins nous dire : «  …Du moment que c’est, je dis oui. Tout repose sur la plénitude de votre oui. Ce oui ne doit plus être considéré comme une résignation, comme une défaite. Dites oui de tout votre cœur à ce qui n’est qu’apparemment la défaite de l’ego et qui est, en vérité, toujours une victoire pour la sagesse en nous, pour la liberté en nous. Ce oui qui vous est demandé doit devenir un acte religieux…Là se trouve le secret, et nulle part ailleurs, de ce que nous appelons vie spirituelle mais il est plus difficile à entendre pour l’ homme moderne que pour l’homme d’autrefois… »

J’avais écrit un mot d’enthousiasme après ma lecture du livre « L’ Audace de Vivre » à Arnaud Desjardins qui m’avait répondu par un court message manuscrit que j’ai perdu. C’était une époque difficile pour moi où j’avais quitté le foyer conjugal et j’expérimentais une année de vaches maigres et aussi de face à face avec mes pensées dérangeantes devant la réalité de « ce qui est ».

Paulo Coelho c’est particulier : c’est à travers un roman, le suivre dans son histoire pour nous rappeler que notre quotidien est beau dans la simple vie partagée avec les autres dans les manques et les tourments et que là aussi il y a un sens et que c’ est à nous de le trouver. Il nous incite à être créateur de notre vie comme un magicien qui ose mélanger ce que nous pensons être notre réalité dans le chemin même que nous vivons et nos rêves et il nous montre que le merveilleux peut nous prendre là même où nous ne pensons pas. Je ressors ressourcée, enthousiaste et confiante dans la vie quand je lis Paulo Coelho.

Sur le chemin de mes évènements perturbateurs, j’ai rencontré d’autres auteurs qui m’ont aidée à un moment donné. Jean Yves Leloup nous dit de ne pas tant s’accrocher de trouver un sens à la vie mais une issue. Guy Corneau et Catherine Bensaïd m’ont appris à aller vers la guérison de mes blessures.

Parmi tous ces hommes via le Net que j’ai rencontrés, il y en a beaucoup qui prônent aussi qu’ils veulent vivre l’instant présent sans « se prendre la tête » avec une femme.

Vivre l’instant présent ne serait-il pour eux que vouloir changer de partenaire dès que cela devient la monotonie du connu et ne pas continuer ensemble sur le chemin ? Cela leur permet-il d’avoir plusieurs relations à la fois ? Je n’en sais absolument rien. Certains oui me l’ont dit. Un policier très sympathique que j’ai rencontré via une annonce sur un quotidien local m’a simplement dit qu’il souhaitait faire une rencontre de qualité parmi d’autres relations de qualité.

J’ai vu que moi aussi qui suis une femme je me décris comme voulant partager des moments avec un homme dans une relation stable mais pas forcément en couple ce qui permet aussi de vivre nos propres passions (sport ou démarche qui nous ressourcent) et cela ne coïncide pas toujours dans nos projets même si quelque chose de très fort se passe quelquefois d’ homme à femme ou de femme à homme. Je ressens que nous ne voulons plus « être engagés » car l’engagement revêt des contraintes que nous ne voulons plus accepter et nous sommes totalement différents parfois dans notre façon de l’exprimer. A côté de cela, nos peurs parfois ressurgissent et c’est sur fond de connu que nous regardons toute cette évolution et cette nouvelle façon de vivre l’amour et de l’exprimer.

Cela m’aide immensément de mettre par écrit. C’est peut être aussi poser quelque chose qui a vécu en moi, qui s’est parfois exprimé comme un jet sorti de mes profondeurs (lesquelles : instinct ?) et qui revêt un langage de sensualité, tantôt comme un besoin de communiquer, de dire les choses, de lever le secret, de donner à l’autre le moyen de dire aussi. Est ce que ma sensualité est créée par mon besoin d’interpréter de façon plus acceptable cet élan primaire qui est en moi et que je veux revêtir de ses plus beaux atours ? Est ce que vouloir mettre des mots pour inviter l’autre à me rencontrer n’est qu’une cour d’apparat ? Est ce d’avoir été dans l’aire d’une sexualité brimée puis que l’on a voulu libérée est ce qui fait que se jouent en moi des besoins d’embellir en mots, de faire de la poésie d’une situation où si je la vis bien, en plein accord de moi même, il n’y a besoin de ne rien faire sinon d’être et de vivre ?

Que c’est dur de voir ce qui est réellement en nous. C’est pourquoi j’écris : j’écris mes élucubrations, mes ressentis, ceux que je pense vrais, car les mots qui sont déposés me communiquent aussi leur histoire : ce qui veut vivre en moi pour être exprimé, est ce vraiment la réalité que je vis ou est ce mon besoin, que je ne sais définir pour l’instant ni voir, qui cherche à faire vivre toute une vie qui n’existe pas dans la réalité ?

Quelle déconfiture, quelle dégringolade de mon « moi » si je m’aperçois que tout ce flux de mots n’est en fait rien de la réalité mais il est peut être l’outil qui me permettra de voir, dans l’absence de dire ou d’écrire ou de faire, ce qu’est l’amour, la vérité que nous semblons tous être venue chercher sur cette terre : nous sommes tous des chercheurs d’amour ! Et nous sommes tous comme tous ces pionniers partis à la recherche de l’or : nous apportons avec nous nos outils qui vont nous servir à creuser, à déblayer le terrain, à jeter ce qui ne sert à rien, et nous semblons redouter de trouver trop vite : cela nous semblerait factice, pacotille, alors nous aimons le chemin emprunté et cet amour que nous mettons à vivre l’attente nous empêche aussi souvent de nous abandonner vraiment à l’amour de quelqu’un : nous emportons souvent tout un bagage qui nous retient dans notre propre monde psychologique et que nous ne voulons pas abandonner. Sur ce chemin, nous naviguons avec des états d’esprit différents : nous nous voulons tolérants mais avons nous en nous cet abandon d’écouter vraiment l’autre pour tout ce qu’il est ?

J’écris pour moi et aussi pour qui veut bien m’écouter : aidons nous les uns les autres à voir et même si nous savons que nous en sommes uniquement là malgré un demi siècle passé dans cette vie, n’ayons pas honte de ce que nous sommes, de ce que nous partageons : je suis sûre qu’à tout moment, de notre flux et reflux de rencontres amoureuses ou de rencontres d’être humain à être humain, la clarté nous viendra. Même si moi, je devais finir ma vie sans la voir cette vérité, parce que mes peurs ou mes croyances n’arrivent pas à me faire quitter ces attaches psychologiques, vous peut être, jeune ou moins jeune, vous trouverez cette clarté. Je le souhaite à tous les enfants du monde et à tous les adultes qui trouvent sans le chercher vraiment l’arc en ciel dans les brumes du quotidien.

Chercheur d’amour, je le suis et le chemin emprunté m’a fait rencontrer d’autres chercheurs qui sont comme moi avec ce besoin de chercher : je les remercie de les avoir rencontrés car de nos échanges, quelques voiles sont tombés…

Avant de vous dévoiler ces écrits, je veux vous livrer mon état d’esprit quelques mois avant de commencer cette recherche d’un « Homme » à aimer. C’est la traversée auparavant de la souffrance de me détacher d’une personne que j’ai à la fois aimée et non aimée.

Ce passage à vide a été aussi une rencontre avec moi même et avec tout le remous que cela suscite ainsi qu’ une rencontre avec mon action, mes petites randonnées qui m’ont tant donné en chemin.

L’amour que j’ai trouvé dans cette nature si belle m’a aidée à rencontrer aussi cette souffrance en moi et à la regarder entièrement sans faux fuyants : il a fallu que je la traverse, échelon par échelon, en regardant tout ce qui a pu me faire du mal et m’adresser enfin avec amour à ce mal intérieur et lui parler.

J’ai dû mettre par écrit cet adieu à mon ex ami, cette page tournée pour tout déposer entre les mains de la sagesse infinie qui est en moi et qui m’éclairera sur le chemin. Aussi, je vous livre cet « à Dieu » parce qu’il y a toujours une histoire qui précède et la façon dont on quitte cette histoire est précurseur des ingrédients que nous allons mettre dans la suivante.

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